Test Flash : Kid Icarus Uprising (3DS)

100-4708.jpgKid Icarus Uprising est le 3ème volet d'une série commencée sur NES et qui s'est poursuivie sur Gameboy au début des années 90. A l'époque, le jeu consistait en une sorte de jeu de plate-forme / action, que je décrirais comme une un Métroïd dans un univers mythologique. Les jeux, même s'ils sont méconnus des jeunes générations, ont eu leur heure de gloire et font partie des incontournables sur leurs consoles respectives. Il était donc étonnant qu'aucun nouveau jeu de la série n'ait vu le jour depuis 20 ans. Les différentes versions de Super Smash Bros ont permis à Pit, le héros de la série, de retrouver un peu le devant de la scène, avant son grand retour sur la nouvelle portable de Nintendo.

Autant prévenir tout de suite les fans de la première heure, ce Kid Icarus n'a absolument rien à voir avec les deux précédents, mis à part les nombreux clins d'oeil distillés tout au long de l'aventure. Ici, il n'est plus question d'un jeu de plate-forme / action en 2D. Il n'est d'ailleurs pas aisé de classer le soft dans une catégorie précise. En fait, les niveaux sont divisés en deux parties. La première partie s'apparente à une phsa de shoot, me faisant beaucoup penser à Sin & Punishment sur Wii. Ces phases ne sont pas extrêmement originales, mais elles ont le mérite d'être ultra-funs, parfaitement maniables et vraiment grisantes. La deuxième partie du niveau, généralement nettement plus longue, se joue au sol. On dirige Pit de dos, comme dans un TPS, et l'on doit abattre tous les ennemis tout en progressant dans le niveau. Ces phases sont beaucoup plus originales, même si elles rebuteront beaucoup de joueurs dans un premier temps. En effet, la jouabilité est très particulière (sans être mauvaise, comme certains ont pu l'écrire), et nécessite un temps d'adptation certain. C'est lors de ces phases que chacun devra essayer les différentes possibilités de jouabilité offertes pour trouver celle qui lui convient le mieux. En ce qui me concerne, j'ai choisi de diriger Pit à l'aide du stick, et de l'orienter grâce à l'écran tactile, en utilisant l'extension du pouce servant de stylet. Cela permet de tenir la console à deux mains, contrairement au stylet classique. Enfin, chaque niveau se termine par un affrontement avec un boss, généralement impressionnant.

Ce schéma classique se répète sur les premiers niveaux, mais la routine n'a pas le temps de s'installer, car de nombreuses surprises vous attendent et vous surprendront tout au long des niveaux (surtout à partir des niveaux 7-8). Je vais essayer de ne pas être trop dithyrambique, mais force est de constater que le jeu fourmille de petites idées géniales qui le rendent extrêmement attachant. Si l'on devait le résumer à l'extrême, je dirais qu'il s'agit d'un pur concentré de fun, comme j'en ai très rarement vu dans un jeu. Une autre particularité étonnante du jeu est ses dialogues. En effet, ceux-ci sont omniprésents durant l'action, ce qui peut se révéler un peu déstabilisant dans un premier temps. Les dialogues sont malheureusement en anglais et, dans le feu de l'action, on n'a pas vraiment le temps de prêter attention aux sous-titres. Néanmoins, si l'on s'attarde un moment sur les échanges verbaux entre Pit et les autres personnages (généralement Palutena ou Viridi), le jeu prend encore une nouvelle dimension. Les dialogues sont en effet exceptionnellement bons, variés et, surtout, très drôles. L'humour est ainsi un aspect important du jeu, qui n'hésite pas à se moquer gentiment des précédentes versions de Kid Icarus, ou qui n'hésite pas un donner un petit coup de coude complice au joueur en faisant référence à d'autres licences Nintendo. Certains délires sont même à mourir de rire.

Si l'on s'attarde un peu sur l'aspect technique, les graphismes sont réellement très beaux, certains décors étant particulièrement magnifiques. Ma seule petite réserve concerne les mains de Pit, un peu trop carrées à mon goût. Mention spéciale à la musique, particulièrement riche, avec des orchestrations de très grande qualité. J'espère à ce propos que Nintendo Europe proposera la Bande Originale dans le Catalogue d'Etoiles, comme c'est le cas chez nos amis nippons.

La difficulté, quant à elle, est parfaitement dosée. Et pour cause, c'est le joueur lui-même qui choisit en début de niveau la difficulté, en misant un certain nombre de ses coeurs. Bien sûr, plus la mise est importante, plus le niveau est difficile, mais plus on gagnera de coeurs en finissant le niveau sans mourir. Lorsque l'on meurt, on reprend le niveau au dernier checkpoint, mais avec une difficulté un peu moins élevée à chaque fois.

Je ne vais pas détailler tous les aspects du jeu, mais sachez que l'un des aspects essentiels pour la réussite dans le jeu est la gestion des armes. Celles-ci sont particulièrement nombreuses, et se classent dans plusieurs catégories (les bâtons, les arcs, les massues, les épées, les griffes, les satellites...). Bien sûr, elles n'ont pas toutes les mêmes caractéristiques, certaines étant plus efficaces à distance, alors que d'autres sont plus efficaces au corps à corps. De même, certaines confèrent un bonus d'esquive, de dégâts ou autres...

Si l'on parle de la longévité du jeu, sachez qu'il m'a fallu environ 9 heures pour finir le mode solo, ce qui me semble très honnête pour un jeu de ce style. Les 25 niveaux étant très diversifiés, on n'a pas le temps de s'ennuyer. De plus, lorsque l'on termine le jeu, le défi des boss apparaît, et les plus acharnés pourront s'amuser à compléter l'intégralité de la chasse aux trésors de Palutena, de la chasse aux trésors de Viridi, et de la chasse aux trésors d'Hadès. Bon courage... Enfin, certains passages dans les niveaux ne s'ouvrent que si l'on a choisi un certain niveau de difficulté. Il peut donc être intéressant de refaire ses niveaux avec une difficulté plus élevée.

Et tout ça n'était que pour le mode solo... Bien sûr, Kid Icarus Uprising bénéficie également d'un mode multi qui a été particulièrement mis en avant dans les publicités. Ce mode, intitulé "Lumière vs ténèbres", est vraiment très bien fait et rallonge considérablement la durée de vie du jeu. Ainsi, deux équipes de trois joueurs s'affrontent dans des arènes variées. Le choix de l'arme est une fois de plus stratégiquement primordial, car l'action est particulièrement dense et intense. A tel point qu'elle est un peu confuse et difficile à suivre sur les premières parties. Mais c'est juste un coup à prendre, car on prend rapidement du plaisir à affronter les avatars des autres joueurs.

Enfin, un petit mot sur le mode RA, qui permet de collecter des icarons et d'organiser des combats d'icarons grâce à des cartes collectionnables. Sachez qu'il en existe a priori environ 400. Un paquet de 6 est offert dans le jeu. On peut également en récupérer deux paquets contre 250 étoiles sur le site Nintendo. Le Nintendo Magazine de Mai-Juin 2012 est fourni avec un paquet de 6 cartes (le Promo Pack 1). Enfin, des paquets de 6 seront en vente prochainement grâce à un partenariat avec Panini.

Voilà, j'ai fait un peu le tour du jeu, mais sachez qu'il existe encore plein de petites choses dont je n'ai pas parlé. Je vous assure que le jeu fourmille réellement de tout un tas d'idées toutes plus géniales les unes que les autres... Je ne peux donc que vous encourager à vous jeter dessus pour le découvrir.

Ainsi, avec son bestiaire halluciné, son action effrénée, son humour omniprésent et son contenu incroyablement riche, Kid Icarus Uprising s'impose automatiquement comme un incontournable absolu de la 3DS. Vivement le prochain épisode...

Ma note :

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Nintendo 3DS Kid Icarus Uprising

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